Alternatif, mais encore ?
Si vous faites partie de la communauté « alternative » ou si vous vous y intéressez un peu, vous aurez probablement entendu ce terme à de nombreuses reprises, peut-être sans vraiment savoir d’où il vient… Si vous ne connaissez pas, en gros, la communauté alternative regroupe beaucoup de styles différents hors-normes, originaux, peu communs, non conventionnels. Vous comprendrez vite en lisant la suite.
Un peu d’étymologie : alternatif dérive du mot autre
L’alternatif regroupe tout ce qui est autre, ce qui présente une alternative voire une opposition à quelque chose. Dans la mode, les looks alternatifs désignent en général tout ce qui s’éloigne de la mode apparente du commun des mortels. On peut notamment compter les styles suivants parmi les styles alternatifs : rock, metal, punk, pinup, steampunk, visual K, emo, skateur, médiéval et bien sûr gothique romantique, batcave, lolita, corporate… etc.
Il s’agit-là bien sûr d’une liste non exhaustive, ne me déclarez pas la guerre parce que j’aurais oublié quelqu’un.
L’alternatif en photo : au-delà d’une histoire de procédés
Au départ, la photographie alternative désigne la plupart des procédés photographiques alternatifs, autrement dit les autres types de photo que la photo numérique et l’argentique « classique »… Mais pour moi, et pour beaucoup d’autres photographes et modèles, la photographie alternative va désormais bien au-delà d’une affaire de procédé.
La photographie alternative, un autre monde en images
Il n’y a pas de définition officielle mais, à mes yeux, la photographie alternative puise sa force dans le regard non conventionnel de ses photographes et l’individualité toute particulière de ses modèles, qui n’apparaissent pas comme des canons d’une beauté définie par la mode contemporaine. Ce ne sont pas des mannequins répondant aux standards de beauté, ce ne sont pas des photos de mode grand public, ce ne sont pas des portraits classiques. Attention, je ne dis pas que les photographes de mode et les portraitistes classiques n’ont pas de mérite et que ce qu’ils font n’a pas de valeur, au contraire, je dis simplement que c’est autre chose.
Dans mes photos, ça se traduit notamment par l’apparition de demoiselles au look souvent élaboré qui s’affranchissent avec brio du mythe du naturel. Leurs cheveux sont souvent colorés dans des teintes inhabituelles, elles sont souvent tatouées, percées et très maquillées – mais pas avec ce fameux no makeup makeup look, non ; avec des smokeys eyes intenses, des traits d’eye-liner jusqu’aux oreilles et des lèvres sombres qu’elles seraient tout à fait à même d’arborer dans leur vie de tous les jours. Et même sans tous ces atours plus ou moins permanents, elles ont pour la plupart un univers bien à elles et possèdent souvent des tenues et accessoires qui sortent de l’ordinaire et qui apportent beaucoup à l’aspect alternatif de mes portraits.
Finalement, on a beau les appeler « modèles »… pour moi ce sont surtout des muses. C’est leur apparence si singulière, leur look et leur univers si particulier qui m’inspirent. Et les différentes facettes de leur personnalité transparaissent à travers toutes les photos pour lesquelles elles posent.
Si le look de ces demoiselles s’avère assez déterminant, il m’arrive aussi de photographier des personnes qui ne sont pas aussi expressives dans leur look de tous les jours… mais il faut que mon univers les attire et qu’elles s’y retrouvent. Car l’univers et l’imagerie du photographe constituent bien sûr l’autre partie de la photo. C’est aussi pour cette raison que je considère que la photographie alternative ne s’arrête pas au portrait mais peut aussi s’étendre aux natures mortes, aux paysages, à l’urbex, et peut aussi passer par un traitement particulier… Bref : la photographie alternative, c’est un autre monde en photo.
Vous avez une autre vision de la photographie alternative que moi, ou vous auriez quelque chose à ajouter ?
N’hésitez pas à commenter ci-dessous 🙂
Vous êtes modèle ou photographe alternatif ?
N’hésitez pas à me contacter ! 🙂
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